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Perle Philo. #4 : Confiance, sécurité et sûreté

Dernière mise à jour : 29 déc. 2020




Pour trouver les sens des maux, cherchez peut-être l’essence des mots.

A première vue, les mots « confiance », « sécurité » et « sûreté » semblent synonymes.

A mieux y regarder, on s’interroge… Si leur sens diffère, d’où vient cette impression diffuse qu’ils partagent une nature commune ? La consultation d’un dictionnaire n’aide guère à l’expliquer. Si « confiance », « sécurité » et « sûreté » y sont définies d’une manière qui semble claire, le sentiment demeure que ces notions sont intriquées, sans que l’on sache exactement de quelle manière. L’usage, s’affranchissant de nuances, les a rendus quasi-interchangeables ayant pour effet de leur conférer un sens plus étendu que leur acception originelle. Il semble que « confiance », « sécurité » et « sûreté » soient devenus des « mots containers », des mots dont l’accès à la substance originelle a été scellé, des mots que le discours manutentionne d’un champ sémantique à l’autre, selon le propos et l’intention du locuteur. Il en ressort une confusion. Une confusion quant à ce que « confiance », « sécurité » et « sûreté » recouvrent. Une confusion quant à ce en quoi ils diffèrent. Et, enfin, une confusion quant à ce en quoi ils sont liés.

Avant toute chose, l’amoureux de la sagesse tient à dissiper cette confusion. Il souhaite construire un socle sur lequel bâtir son propos en suggérant une manière simple et claire de définir et d’articuler « confiance », « sécurité » et « sûreté ».

Faire l’expérience de l’intuition, autrement dit avoir une conviction profonde qui s’impose en une fraction de seconde, corrélée à un sentiment d’évidence, fait naître le sentiment de confiance qui permet de faire face avec succès aux difficultés de la vie.

Evoquer ce type d’expérience permet d’introduire ce que la sagesse pythagoricienne propose au néophyte de découvrir : pour accéder à la confiance, chaque être humain a inexorablement à rétablir la connexion à sa conscience supérieure, autrement dit à écouter et suivre sa voix intérieure. Pour la sagesse pythagoricienne, seule l’initiation ésotérique à la gnose véritable peut rétablir ce lien entre la créature et son Créateur (cf. Perle Philo #3 sur le libre arbitre). La créature qui a été initiée ne devient responsable que d’une seule et unique chose : cultiver la connexion avec son Créateur (cf. Perle Philo. #2 sur la responsabilité). Lorsque cette connexion est entretenue, elle permet à l‘individu de devenir son propre maître (cf. Perle Philo. #1 sur obéir à l’autorité).

C’est alors que la confiance, motrice de l’action spatiale véritablement créatrice, s’installe. Cette confiance permet le passage des lois de connaissance de la nature, qui sont hors espace-temps, avec sureté. Son ancrage dans le temps génère ensuite la réalité d’une sécurité autant intérieure qu’extérieure.


Le mot « Confiance » est issu du latin « con-fidentia » qui signifie « avec foi », « fiance » étant le mot « foi » en ancien français et « cum » se traduisant par « avec ». « Être confiant » s’entend donc comme « avoir foi », « être assuré ». Cet état d’être ne suppose pas qu’il existe un lien entre l’assurance intérieure ressentie et un objet tiers. Pourtant, dans l’usage, le terme « confiance » est majoritairement accompagné des verbes « faire » et « avoir », ou alors est évoqué comme une qualité extrinsèque comme dans l’expression « de confiance ». Etablissant que la confiance est à placer en une chose extérieure à soi, ces usages trahissent l’essence du mot confiance. Etymologiquement, « confiance » n’a vocation qu’à caractériser ce qui est dit ou fait « avec foi ». Or, la foi relève de l’intime et ne peut être que personnelle.

L’expérience philosophique pythagoricienne montre que la foi est l’assurance d’être sur un fil solide qui relie l’être à sa source de connaissance créatrice. Elle ne conduit jamais au ventre mou d’une croyance collective ou à une vérité relative, fusse t’elle assénée avec force ou persuasion. Elle relie la conscience individuelle à une vérité absolue, une loi de la Nature, pour être expérimentée dans la vie. Être confiant, c’est donc avoir la foi, avoir une espérance ferme, une assurance intérieure, et certainement pas une assurance extérieure. Dans l’accompagnement philosophique initiatique, il est très riche de constater que lorsque l’être arrive à se relier à sa conscience solaire, maîtresse de l’espace créateur, il est systématiquement envahi par une assurance de confiance absolue. A l’inverse, quand il en est déconnecté, il est envahi par le désespoir spirituel. La confiance est donc une qualité issue d’une connexion spatiale reliant une créature à son Créateur qui la guide.

Ainsi relié à sa conscience supérieure, l’initié a la foi que, quoiqu’il advienne, le résultat de ses pensées, de ses paroles et de ses actes sera, à terme, favorable. Favorable n’est pas ici à entendre dans son sens commun qui voudrait que les désirs ou ambitions de l’individu soient forcément exaucés. Favorable est à comprendre comme « juste », c’est-à-dire propice à l’éveil et à l’épanouissement de l’être, et ce, quel que soit le moyen mis en œuvre pour l’y amener. Consciente du dialogue permanent qui existe entre son intériorité et son extériorité, la créature connectée est responsable d’informer son Créateur de ses intentions, de ses projets, de ses besoins, de ses réalisations, et de l’état du contexte dans lequel elle vit. En effet, elle s’en remet à sa conscience supérieure pour décider des suites à donner dans le temps, car la confiance absolue ne conduit pas à la sécurité absolue si la création en cours n’est pas encore mûre ou à son terme. La confiance consiste donc exclusivement en une relation de la créature qui s’en remet à son Créateur. La confiance ne peut donc être recherchée et placée qu’en soi.

Tout individu qui fait l’expérience de poser sa confiance sur un autre se sent, tôt ou tard, trahi. Qu’est-ce que « faire confiance » si ce n’est s’en remettre à un maître extérieur dont on se rend de facto dépendant ? L’initié pythagoricien a cette connaissance que, quelle que soit la situation, le choix n’appartient qu’à lui, et à lui seul. Dès lors, il accepte ou refuse ce qui lui est proposé ou demandé en ne s’appuyant que sur son maître intérieur, son Créateur, pour prendre sa décision. Car, en réalité, rien n’oblige jamais une personne à obéir à un ordre extérieur donné ou à accepter une proposition faite par une autre personne. La possibilité existe toujours pour l’être humain de préférer les conséquences d’un désaccord à celles d’un accord. Par conséquent, le sentiment de trahison n’est qu’un paravent ; un paravent derrière lequel l’individu se cache pour ne pas admettre qu’il a choisi de s’en remettre à un autre que lui-même pour prendre une décision. A chaque instant de la vie, la possibilité existe pour chacun de se connecter à lui-même, et d’être ainsi en mesure d’entendre la petite voix intérieure qui lui murmure à l’oreille, le guidant invariablement sur le chemin de la confiance.


Le mot « sécurité » vient du latin « securitas » qui signifie « être exempt de soucis », qu’il s’agisse d’aléas involontaires en provenance du monde extérieur ou d’actes volontaires de malveillance. La tranquillité d’esprit qui en résulte, découle du minimum de risques physiques ou psychologiques que l’être encoure dans chacune de ses actions. D’où les deux besoins d’un être humain de se sentir en sécurité physique (lien par rapport à l’instinct de conservation, de soi par rapport à soi) et en sécurité psychologique (lien par rapport à l’instinct social, de soi par rapport aux autres). Et face aux aléas externes venant de soi ou des autres, l’influence des paramètres spatio-temporels compte beaucoup. Qui peut réellement prétendre prémunir et intervenir contre tout risque accidentel ? Certainement pas la créature seule puisqu’elle a ces deux besoins de sécurité en la matière. Mais un corpus de règlementations et de mesures externes dites sécuritaires peut-il suffire à combler les lacunes ? N’est-il pas frein au flux de la vie, quand aujourd’hui dans notre société qui se veut moderne tout devient sujet de surprotection sécuritaire ?

Pour la philosophie pythagoricienne, l’unique réponse est de vivre une expérience initiatique intérieure en étant bien guidé. Cette expérience conduit à vivre une réalité quelque peu troublante de prime abord pour l’homme de la rue habitué à ne faire confiance qu’à des repères extérieurs. En effet, quand la conscience individuelle adulte se relie à celle de son petit enfant intérieur, puis à celle de son opposé intérieur directement relié à son Créateur, il est riche de constater qu’au moment où l’opposé intérieur s’installe dans le fond du vase de son bassin, l’être exprime de façon invariante qu’il se sent guidé et en totale sécurité face aux aléas de la vie ! Cet opposé intérieur devient alors le véritable gardien de la porte du périnée qui conduit à l’intra-Terre.

Certes, prendre quelques mesures sécuritaires extérieures peut offrir une assurance partielle face aux aléas de la vie, mais rien ne vaut l’assurance totale acquise par la vigilance d’une guidance intérieure totalement bienveillante et favorable à la vie dans ses variantes de fonctionnement. Dans l’accompagnement philosophique initiatique, il est très riche de constater que lorsque l’être arrive à se relier en étant bien ancré cette fois-ci à sa conscience intra-terrestre, maitresse des expériences temporelles, il est systématiquement envahi par une assurance de sécurité absolue. A l’inverse, quand il s’en sent déconnecté, il est envahi par la mélancolie profonde. La sécurité intérieure est donc une connexion temporelle reliant une créature à sa polarité opposée ancrée dans le fond du vase de son bassin, et reliée à son gardien en intra-Terre.


Être en « sureté », c’est avoir l’assurance de fonctionner au nominal, selon les lois naturelles, avec un comportement normal. Cela ne prend donc pas en compte les accidents involontaires temporels et les actes volontaires de malveillance que l’on trouve dans le concept de sécurité.

Etre en « sûreté » c’est avant tout s’assurer de suivre au maximum les lois de Mère nature (Physis). La sûreté découle donc de la confiance, en ce sens qu’une fois le lien établi entre les deux rives Créateur et créature, le flux des lois de la nature traverse d’une rive à l’autre pour s’incarner dans l’espace-temps. Une fois la confiance installée, les processus du vivant se mettent naturellement en place de façon sûre. Et quand la sureté se géo localise dans le corps enraciné, comme l’anagramme l’indique, cette SURETE-CI devient SECURITE.


Par exemple, en France, l’accouchement médicalisé est aujourd’hui 86% moins sûr que l’accouchement naturel choisi et préparé, puisqu’il y a 86% d’accouchements en césarienne et/ou sous péridurale, qui sont des modes d’accouchement totalement antinaturels, shuntant les processus dont la nature a doté les femmes pour leur permettre de donner naissance. De même, en France toujours, les processus d’accouchement médicalisés étaient auparavant au minimum évalués comme 30% moins sécuritaires que les processus d’accouchement physiologiques choisis et préparés pour se dérouler à domicile. La réalité actuelle nous donne maintenant une moyenne de 60% de réduction sécuritaire.

En effet, les processus de monitoring fœtal lors du travail, l’utilisation de forceps et de ventouses, la pratique d’épisiotomies non nécessaires, les risques hémorragiques de délivrance placentaire en cas d’utilisation d’ocytocine artificielle, n’amènent pas la parturiente à se sentir en sécurité. Il en est de même en ce qui concerne les moyens violents et disproportionnés pour agir au niveau hospitalier en cas d’éclampsies, les risques sécuritaires imputables à la péridurale (dérivés morphiniques, anesthésiants et adrénaline artificielle perturbant le flux hypophysaire comme la phase de dilatation du col utérin, provoquant la rupture manuelle de la cavité amniotique, responsables du freinage de l’ouverture périnéale, de la réduction de la sortie du colostrum mammaire [garant d’une bonne immunité de l’enfant], et responsables des problèmes d’éjection placentaire), les nombreux risques imputables à l’opération chirurgicale de césarienne. De plus, les manipulations d’éduction violentes et contre-nature comme l’expression abdominale, les positions d’accouchement anti-physiologiques, les mesures qui génèrent un stress chez les femmes prêtes à accoucher (exemple des mesures Covid-19 avec port de masque durant l’accouchement, rejet de la présence d’un père ou membre de la famille préparé, mesures sanitaires accrues, reports de séances de préparation, etc.), sont toutes des mesures anti-sécuritaires si elles n’ont pas été tranquillement préparées en amont dans la préparation à l’accouchement.

Dans l’accompagnement à la naissance selon la méthode initiatique pythagoricienne, il est observé qu’une femme qui fait une véritable œuvre pour se relier en confiance et en sécurité intérieure à son accouchement naturel à domicile, vit aussi un acte totalement sûr. Comme c’est à ce type d’accouchement que sont préparés les volontaires (mamans, papas ou sages-femmes désireuses d’être de véritables maïeuticiennes initiatrices), c’est un défi lancé, non seulement aux parents concernés ou aux praticiens engagés dans l’aide à l’accouchement, mais surtout aux mutuelles et aux réseaux d’assurances pourtant d’habitude intéressés en matière de rentabilité financière. Faites-vous confiance à la vie, à ce qu’elle a prévu de sûr et de sécuritaire pour que les accouchements se passent bien ? ou Faites-vous confiance à une médecine masculine occidentale, connue pour être depuis longtemps aveugle et autiste, une médecine qui s’est appropriée un rôle de pouvoir dans les méthodes d’accouchement ? Alors que la nature et la poésie s’en chargent déjà avec amour depuis des millénaires en initiant les femmes au fur et à mesure de leur cheminement de vie. En dehors de l’harmonie qui en résulterait, autant pour les femmes que pour les enfants à naître, au moins 860 millions d’euros de gains annuels seraient, selon nos estimations, à la clé en France. Existe-t-il un assureur qui serait prêt à s’engager dans une telle démarche permettant aux femmes de vivre l’initiation de l’accouchement dans un état de bien-être, de sérénité et de réelle sécurité ?


Le contexte actuel représente une opportunité inédite pour chacun d’observer que le développement croissant et ininterrompu de mesures sécuritaires au motif de « protéger » échoue à créer un sentiment véritable de confiance, de sécurité et de sûreté chez les êtres humains. La crise que nous traversons a l’immense intérêt de révéler au grand jour la nature totalitaire du principe sécuritaire et le projet à terme criminel qu’il n’a jamais cessé de servir : l’asservissement des individus. Allié à une désinformation massive, l’affichage d’intentions positives, accolées à des chiffres auxquels une pensée dominante fait dire ce qui est voulu par une minorité, permet de justifier la mise en coupes réglées de la population par la mise en place de moyens de contrôle et coercition qui, dans les faits, sont utilisés à des fins sans rapport aucun avec l’intention initiale. Jamais à ce jour une caméra de vidéosurveillance n’a permis d’éviter un grand attentat. Jamais un masque n’a protégé d’un virus infectieux virulent. Des dispositifs sécuritaires ont ainsi été généralisés au nom de la sécurité. Ils permettent en réalité de contrôler les individus pour s’assurer de leur obéissance et, si nécessaire, de les sanctionner pour supprimer définitivement toute velléité de sortir du cadre, de penser, ou d’agir par eux-mêmes.


Le fait est que la représentation que les humains dans notre société se font de la « confiance », de la « sécurité » et de la « sûreté » s’appuie sur une vérité relative. Cette vérité a en fait pour vocation qu’à un moment ou à un autre, les êtres apprennent à la connaître pour s’en libérer afin de découvrir la loi universelle qu’elle masquait. S’il est notable que cette vérité relative qui a fait croire que les dispositifs sécuritaires créaient de la confiance, de la sécurité et de la sûreté, a été imposée par une minorité d’individus dirigeants, le plus remarquable reste cependant qu’elle a été intégrée par la majorité de la population. Car tout un chacun est en mesure de constater que, dans la pratique, non seulement les objectifs louables qui ont pu être avancés n’ont jamais été atteints, mais aussi que, dans le même temps, d’autres fins - à peine déguisées - ont, quant à elles, été amplement servies. Tel un commerce d’indulgence, l’individu accepte depuis des décennies de payer de sa liberté et de sa souveraineté l’accès à une illusion créée par ceux-là mêmes qu’elle enrichit et rend plus puissants économiquement et socialement parlant. Ainsi, une véritable religion sécuritaire s’est peu à peu dressée entre les individus et la Nature, une religion dont le Clergé a catéchisé la masse pour l'enfermer dans la croyance que la confiance attache l’individu à son environnement et aux autres dans une dimension limitée à l’avoir et au faire.

Ne soyons plus dupes des systèmes de croyances dans lesquels certains souhaitent nous enfermer ! Ne soyons plus dupes des stratégies frauduleuses existantes qui cherchent à nous infantiliser, à nous faire croire que nous sommes totalement incapables d’être des humains responsables et doués de discernement. L’entreprise globale en cours n’a qu’une seule unique finalité : achever de déposséder l’être humain des aspects les plus essentiels de son existence, en particulier le droit à disposer librement de son corps et de son esprit, pour le couper de son intériorité, de sa souveraineté et du sens profond de son existence. Acceptons de reconnaître que la confiance, la sécurité et la sûreté ne sont accessibles qu’à celui qui ose faire œuvre sur lui-même, une œuvre qui, pour Pythagore, ne peut débuter que par l’initiation ésotérique à la Gnose spirituelle.

L’heure est donc venue que chacun se mette en chemin vers l’éveil à son Créateur.

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